
C’est le récit d’un fait historique ignoré, d’une injustice. L’histoire d’un combat, de luttes, la chronique d’une révolte, de l’exil. L’odyssée d’une culture, le souvenir des ancêtres. Un portrait de femme.
L’île Maurice… Goût de paradis terrestre me direz-vous ? Elle accède à l’indépendance en 1967, la Grande-Bretagne lui a rachetée un archipel, Diego Garcia à quelques milliers de kilomètres en prétendant que ce dernier était inhabité. Il servira de base militaire américaine dans l’océan indien.
En réalité, un embargo se met en place jusqu’à ce jour de 1970 où ses habitants, les Chagos qui doivent leur nom à un navire et une souffrance, doivent évacuer leur île en à peine une heure. Ils seront ensuite envoyés dans des bidonvilles comme le camp Charrette, expression de la perte de leur culture, de leur identité, perdus dans leur détresse.
Joséphin est le narrateur. Il va mener la lutte exhortée par sa mère, Marie, une femme libre et sauvage.Il raconte l’histoire de Marie Ladouceur, chagossienne, de Gabriel, venu de l’île Maurice, et de leur fils, Joséphin.
J’avoue apprécier l’écriture comme éveilleuse de conscience. Ce roman est un appel à la révolte et abonde d’humanité et de lumière. C’est une très belle fiction qui revêt la forme d’un documentaire instructif.
Le 25 février 2019 la Cour internationale de justice de la Haye a estimé que le Royaume-Uni devait restituer l’archipel des Chagos à l’île Maurice. Cependant le combat continue car cet avis n’est que consultatif.
Si tout comme moi, vous méconnaissiez cette histoire, n’hésitez pas à vous jeter dans ce beau roman.