Le petit caillou dans la chaussure

Blog littéraire d'Alexandra Lahcene

Lu dans le cadre des 68

Pas mal du tout!!

« Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie ». 
Baudelaire, la fenêtre.

Derrière la vitre de cette fenêtre, Adèle (ou Marianne), jeune femme anonyme, va vivre à travers une vie qu’elle va s’inventer. Elle va jouer le rôle de sa vie. Elle endosse ainsi la fonction de petite amie de Mathéo, étudiant italien décédé au Bataclan le 13 novembre.

Elle va exister en tant que fausse victime parce que dans notre société il faut être quelqu’un.

Cette anti-héroïne usurpatrice sans identité, à la fois touchante et détestable, plongée dans cet état de confusion va vivre ses illusions, des vies rêvées et inventées grâce à une excellente construction du récit de la part de l’auteur.

Elle ne peut plus revenir en arrière. Elle n’a plus de repère. Plus d’identité propre.Une belle découverte très bien menée.

Editions Stock

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