C’est vrai que c’est une toute petite histoire parmi toutes les histoires du monde ».
Mais cette histoire pourrait être la nôtre ! Quel talent ! Quel roman!
A lire, à savourer.
Vincent Message y fait une magnifique peinture sociale, et analyse l’hédonisme empêché qui guide notre collectif. On y fait d’incroyables rencontres.
C’est la mémoire d’une vie, l’histoire d’un combat.Mathias, le narrateur dont la fin nous dévoilera l’identité, en est le témoin afin de comprendre cette journée du 8 juin.
« C’est la masse du passé qui a décidé du présent, mais un passé qu’on ne connaît pas et que personne ne raconte, ou seulement en livrant des souvenirs fragmentaires que l’inconscient déforme, des mensonges qui se contrôlent mal, des mythes réinventés chaque fois. »
Cora sonde son histoire, remplit des carnets.
Progressivement le lecteur est amené à décrypter l’affaire Cora Salme. L’auteur y décrit ainsi la nature du système capitaliste à travers la société Borélia, son plan de restructuration et y montre son amoralité.
« Est ce qu’elle était censé se rappeler que les bonheurs modestes ne sont pas forcément plus pérennes que les ambitions démesurées ?"
Cora s’enlise, se crée des contraintes, elle n’a pas le temps pour savourer son bonheur.
« La vie c’est le nom de tout ce qui creuse l’écart entre ce qu’on est en train de devenir et ce qu’on aurait voulu être. »
C’est juste ouah……