L’histoire se déroule au Cameroun.
Anne-Sophie Stefanini rend hommage à Yaoundé, sa ville de cœur.
Cette histoire à quatre voix raconte la transmission du combat, le silence, l’absence et couvre la période de 1956 à aujourd’hui.
Elle célèbre tous ces sacrifiés de la cause, les oubliés, les disparus en dressant le portrait de trois générations combattantes : celle de Jean Martial, journaliste dans un journal d’opposition, membre de l’UPC, contre le pouvoir de Paul Biya qui couvre par sa plume un élan démocratique. Son engagement le conduira dans la prison de Yaoundé où il sera torturé. Brisé, il mourra quelques mois plus tard
.Et de Catherine, universitaire qui part a Yaoundé en 1982 pour enseigner.
Ils se rencontrent à Paris puis se retrouvent dans le militantisme au Cameroun, réunis par un idéal communiste.
Catherine disparaît une nuit de mai.
Celle de leurs pères qui se sont battus pour l’indépendance.
Et enfin celle de Ruben et Constance, rattrapés par l’histoire de leurs parents qui symbolisent la génération qui n’oublie pas et qui cherche. Ils veillent tous les deux et sont impuissants.
Dans cette atmosphère très lente, trop lente, l’auteure pose cette question fondamentale : les enfants doivent-ils épouser les combats de leurs parents?