« La vierge le sait mais la vierge s’est tue ».
Laissez vous emporter dans ce mouvement haut en sensibilité où les chapitres parfaitement construits alternent entre l’enfance et l’adolescence de Gabrielle, protagoniste au prénom d’ange, qui va se débattre.
« Gabrielle est un soleil maigre. Elle ignore ce qui grouille dans sa gorge et toujours revendique une joie de vivre inaliénable. »
Son corps se métamorphose, Gabrielle va l’assujettir malgré les tourments de son environnement familial autour de sa naissance prématurée. Elle lutte depuis son arrivée au monde, pour respirer, grandir, vivre. Son corps parle mais ces mots sont placés sous la stèle avec Maria, sa grand-mère.
Le narrateur mystérieux raconte avec un regard tendre le secret lourd que porte cette jeune fille aux brûlures cachées en forme de fleur. Les indices sont parsemés jusqu’à ce dénouement dont je tairais évidemment le contenu.
Ce premier roman est vraiment à découvrir.
Laurine Thizy est un auteur qui a mené un travail d’écriture remarquable : elle finit par nous mener, nous lecteur, jusqu’au bout, à nous percuter sans pathos. Tout est dans la subtilité : elle parvient à nous raconter l’indicible avec délicatesse grâce au rythme, aux métaphores, à ce rythme ponctué d’apparitions clownesques.
C’est à lire!!!